You are currently viewing Le mythe de la bienveillance

Depuis que je me suis formée à l’EPMN, il y a un sujet sur lequel je voulais faire la lumière : la bienveillance.

En effet, j’ai pu rencontrer des personnes qui se disaient bienveillantes et pourtant, leur entourage vivait mal les relations avec elles. Alors, pourquoi la bienveillance ne permet pas d’avoir de bonnes relations, ou en tous les cas pas toujours?

La bonne intention pour soi-même

Les personnes qui se disent bienveillantes sont toutes bien intentionnées …pour elles-mêmes.

Vous allez peut-être me répondre, qu’elles sont bien intentionnées envers les autres.

Oui, si ce n’est que ce qui motive une personne, ce qui la pousse à se mettre en mouvement, c’est d’abord le fait de répondre à un besoin chez elle (c’est le phénomène d’homéostasie de l’Ingénierie Relationnelle. J’y reviendrai).

De la même manière, personne n’est jamais mal intentionnée vis-à-vis de l’autre. Il se trouve que ce sont les conséquences de ce qu’elle dit ou de ce qu’elle fait qui sont désagréables pour l’autre. Elle peut d’ailleurs ne pas en avoir conscience et surtout il est très probable qu’elle ne sache pas faire autrement. 

Pour résumer : la personne agit avec une bonne intention pour elle-même et peut être maladroite vis-à-vis de l’autre.

L’Altérité

Les personnes que j’ai rencontrées et qui se disaient bienveillantes, disaient et pensaient qu’elles souhaitaient le bien d’autrui.

Quand vous êtes dans cet élan, il y a deux questions essentielles à vous poser :

  1. L’autre vous a-t-il sollicité ?
  2. Savez-vous seulement ce que l’autre attend ?

1/ Pour la première question, vous avez peut-être remarqué que lorsque vous veniez en aide à une personne sans qu’elle n’ait rien demandé, vous pouviez quelques fois être mal reçu, ou parfois même  la personne ne s’est même pas aperçu que vous l’aviez aidée.

Vous pourriez peut-être, avant de souhaiter contribuer au projet de l’autre, vous assurer que l’autre est demandeur. Il suffit pour cela de le concerter.

Le risque à ne pas le faire est celui d’être contraignant. La contrainte peut produire du conflit.

2/ A supposer que l’autre ait besoin de votre contribution, vous souhaitez contribuer à son projet selon ce que vous pensez être bien pour lui.

Vous pourriez peut-être alors réfléchir à la définition de ce ‘bien’ et vous vous apercevrez que vous le définissez par rapport à vous.

Or l’autre a un autre référentiel et une autre définition de ce qui est bien pour lui.

Ah le référentiel ! J’y reviens souvent. Effectivement c’est un principe fondamental de la qualité des relations. Comprendre que chacun a son référentiel. Que l’autre est un autre et non un autre moi-même.

Voilà donc pourquoi la bienveillance peut être contreproductive dans une relation. Penser que l’on fait du bien à l’autre alors qu’il n’a rien demandé et/ou alors que pour lui ce n’est pas ce qu’il attend.

Pour poursuivre sur ce sujet de la bienveillance, écouter ce podcast d’Anny Lascoux et Rafaelle Vautour.

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